REVUES DE PRESSE
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Sénégal : le gouvernement dissous, la présidentielle fixée au 24 mars
Le président sénégalais Macky Sall a fixé la tenue de l’élection présidentielle au 24 mars, a déclaré mercredi le gouvernement dans un communiqué. Ce scrutin était initialement prévu le 24 février, et son report, avait provoqué une vague de manifestations parfois violentes à travers le pays. L’annonce de cette nouvelle date a été effectuée dans la foulée de la dissolution du gouvernement par le chef de l’Etat, qui a remplacé le premier ministre Amadou Ba par le ministre de l’Intérieur, Sidiki Kaba , afin qu’Amadou Ba, le candidat de la coalition au pouvoir pour l’élection présidentielle, puisse se focaliser sur sa campagne, a précisé le bureau de la présidence. La journée avait déjà été marquée par le veto opposé par le Conseil constitutionnel à la proposition de la commission du dialogue national d’organiser l’élection présidentielle le 2 juin. Le Conseil a jugé que le scrutin ne pouvait avoir lieu deux mois après la fin du mandat de Macky Sall, le 2 avril. Africanews avec AP
Sénégal: l’Assemblée nationale adopte une loi d’amnistie en pleine crise politique
L’Assemblée nationale a adopté une loi d’amnistie pour les crimes commis entre février 2021 et 2024, en lien avec des manifestations ou des accusations politiques. Après une très longue journée de débat, cette loi d’amnistie a finalement été adoptée à une assez courte majorité, 94 voix pour et 49 voix contre. Les députés de la majorité ont bénéficié du soutien des parlementaires du parti de Karim Wade, le Parti démocratique sénégalais (PDS). L’objectif de cette loi est de réconcilier le pays après trois ans d’un climat politique extrêmement tendu. Mais le texte est loin de faire l’unanimité dans la société sénégalaise, qui craint que cette loi ne permette l’impunité de ceux qui ont commis des crimes durant cette période. Soixante personnes sont mortes dans les manifestations ces trois dernières années, selon Amnesty International. Aucun responsable n’a encore été poursuivi et ne pourra l’être désormais après cette amnistie. RFI
Malgré la levée des sanctions, la méfiance demeure au Niger
Deux semaines après la levée des sanctions imposées au Niger par plusieurs de ses voisins, l’économie nigérienne redémarre lentement, mais les militaires qui ont pris le pouvoir fin juillet n’ont montré aucun signe d’apaisement diplomatique et maintiennent les frontières fermées. Les obstacles placés en prévision d’une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) barrent toujours la route du Niger à Gaya (sud-ouest), sur le pont reliant ce pays au Bénin…Le Bénin et le Nigeria ont rouvert leurs frontières, mais elles restent fermées côté nigérien. La levée des sanctions pouvait laisser entrevoir une reprise du dialogue avec les militaires au pouvoir au Niger, au Burkina Faso et au Mali qui ont annoncé leur retrait de la Cedeao fin janvier…L’annonce de la Cedeao est un « non-évènement » pour Niamey, qui envisage toujours la possibilité d’une éventuelle intervention militaire depuis les pays voisins, selon une source gouvernementale. AFP
Burkina Faso : des experts de l’ONU demandent un mécanisme sur les allégations de fosses communes
Des experts indépendants de l’ONU ont recommandé, mardi, au Burkina Faso d’établir un mécanisme afin de vérifier les allégations relatives à l’existence de fosses communes dans ce pays du Sahel central. Le Comité de l’ONU sur les disparitions forcées indique avoir reçu des informations sur l’existence de plusieurs fosses communes, notamment dans les villages de Karma et Djibo. À cet égard, le Comité note l’affirmation de l’État partie selon laquelle il n’aurait pas connaissance de telles fosses communes. Dans ce contexte, alors même qu’il note les progrès mentionnés par l’État partie en matière de médecine légale et d’identification ADN, le Comité reste préoccupé par l’absence d’informations précises sur les efforts engagés en vue d’assurer l’identification, l’analyse médico-légale, le respect et la restitution des dépouilles des personnes disparues. ONU Info
A Ouagadougou ce jeudi matin, le juge du tribunal administratif a ordonné la remise en liberté immédiate de Maître Guy-Hervé Kam. L’avocat et leader du mouvement politique Sens avait été arrêté le 24 janvier, sans motif apparent. Ce n’est que lors d’une audience devant le tribunal, mardi, que l’agent judiciaire de l’Etat a émis officiellement des accusations de tentative « d’atteinte à la sureté de l’Etat » pour justifier son arrestation. Justifications nulles et non avenues, donc, selon le juge du tribunal administratif, ce jeudi 7 mars. RFI
Nigeria: plus de 100 femmes portées disparues après un enlèvement de masse dans le Nord
Plus de 100 femmes sont portées disparues dans le nord-est du Nigeria, après un enlèvement de masse attribué à des jihadistes, ont annoncé jeudi à l’AFP des sources officielles, relevant à la hausse une précédente estimation qui faisait état d’au moins 47 femmes kidnappées. Cette attaque a eu lieu la semaine dernière dans la région rurale de Ngala, au Nigeria, mais de nombreux détails restent à éclaircir, notamment le nombre exact de personnes portées disparues. Des chefs de milices anti-jihadistes accusent l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) d’être à l’origine de cette attaque dans l’État de Borno, en proie à une insurrection jihadiste qui a fait plus de 40 000 morts et deux millions de déplacés depuis 2009. Ali Bukar, un responsable de l’unité d’information du gouvernement local de Ngala, a déclaré à l’AFP que la population de Ngala avait confirmé la disparition de 113 personnes. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), l’attaque a été perpétrée le 29 février et plus de 200 personnes vivant dans des camps de déplacés ont été enlevées en allant chercher du bois de chauffe. RFI
Est de la RDC: « plus de 100.000 » nouveaux déplacés en deux jours de combats (ONU)
Après deux jours de combats, la ville de Nyanzale, dans l’est de la République démocratique du Congo, est passée aux mains des rebelles du M23, entraînant la fuite de « plus de 100.000 personnes », a indiqué mercredi OCHA, l’agence de coordination humanitaire de l’ONU. Située à environ 70 km au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, Nyanzale abritait, en plus de ses 80.000 habitants, plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées par des affrontements antérieurs. Lundi, le M23 (« Mouvement du 23 mars »), qui reçoit un soutien de l’armée rwandaise, a lancé une offensive contre plusieurs localités, étendant vers le nord son emprise dans les territoires de Rutshuru et de Masisi. Au moins 15 civils, dont des enfants, ont été tués lundi à Nyanzale dans des bombardements sur des zones habitées, selon des sources médicales et des témoins joints par téléphone. AFP
Mozambique : plus de 70 enfants disparus après une attaque à Cabo Delgado
Une recrudescence de nouvelles attaques par un groupe affilié à l’État islamique dans la province de Cabo Delgado au Mozambique a laissé plus de 70 enfants disparus, avec la crainte qu’ils se soient noyés dans une rivière ou qu’ils aient été enlevés alors que des milliers de familles ont fui, ont déclaré les autorités locales et un groupe d’organismes d’aide. Selon un rapport publié mercredi par le groupe de travail sur la protection, un réseau d’organisations non gouvernementales et d’agences des Nations unies, une trentaine de familles cherchant actuellement refuge dans la province de Nampula, au sud, ont demandé à la police de les aider à retrouver leurs enfants. Les attaques ont touché des zones qui avaient été épargnées depuis le début de l’insurrection djihadiste à Cabo Delgado en 2017. Elles pourraient marquer une nouvelle étape dans une crise qui, selon les organisations humanitaires, a forcé plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers pendant sept années de violence. Des milliers de personnes ont été tuées.
Africanews avec AP
Cameroun: un député d’opposition porte plainte contre le président Paul Biya
Le député camerounais de l’opposition, Jean-Michel Nintcheu, allié politique de Maurice Kamto, a déposé deux plaintes au Tribunal de grande instance de Yaoundé. La première contre le président Paul Biya pour « cumul de fonctions ». La deuxième contre le Secrétaire général de la Présidence, le ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh pour « usurpation de fonction ». Selon Jean-Michel Nintcheu, fondateur du Front pour le changement du Cameroun (FCC), Paul Biya, en sa qualité de président de la République, a fait le serment de défendre tous les Camerounais. « Il ne saurait en même temps présider aux destinées d’une organisation politique partisane », le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) en l’occurrence. Une démarche pour « interpeller la conscience républicaine » des juges sur les dysfonctionnements « graves » de l’État camerounais « qui n’ont que trop duré » selon l’auteur des plaintes…Sur la plainte de Jean-Michel Nintcheu contre Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République, Jean-Robert Wafo, un cadre du FCC explique que la plainte découle de l’observation que Ferdinand Ngoh Ngoh « prend des actes en s’adressant directement aux ministres comme s’il était leur chef ». RFI
En Afrique, onze pays s’engagent à « mettre fin aux décès dus au paludisme » d’ici à 2030
Les ministres de la santé de onze pays africains s’engagent à « mettre fin aux décès dus au paludisme » d’ici à 2030, selon une déclaration signée mercredi 6 mars lors d’une conférence ministérielle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Yaoundé, au Cameroun…« Personne ne devrait mourir du paludisme, compte tenu des outils et des systèmes disponibles », rappelle la déclaration signée par les ministres de la santé du Burkina Faso, du Cameroun, du Ghana, du Mali, du Mozambique, du Niger, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Soudan et de la Tanzanie, les onze pays les plus touchés par la maladie en Afrique. L’horizon 2030 semble atteignable alors qu’un vaccin, le Mosquirix (RTS, S du laboratoire GSK) est désormais disponible et déployé depuis fin 2023 dans de nombreux pays où la maladie est endémique et qu’un second, le Matrix (R21 du laboratoire de l’Université d’Oxford), le sera au courant de l’année. Le Monde avec AFP
La justice tunisienne casse la condamnation d’un journaliste à 5 ans de prison
La Cour de cassation en Tunisie a annulé mercredi la condamnation d’un journaliste à cinq ans de prison, ouvrant la voie à sa remise en liberté dans l’attente d’un nouveau procès, a annoncé son avocat à l’AFP. Khalifa Guesmi, correspondant de Mosaïque FM, la radio plus écoutée de Tunisie, avait été condamné en novembre 2023 à un an de prison, peine alourdie à cinq ans en appel, pour avoir divulgué des informations sur les services de sécurité. La Cour de cassation a « invalidé le jugement de cinq ans et ordonné de le revoir en appel », a indiqué à l’AFP son avocat, Me Rahal Jallali…Le journaliste reste sous le coup de poursuites d’après son avocat, en vertu de l’article 34 de la loi antiterroriste qui « punit de dix à vingt ans d’emprisonnement » quiconque publie des informations « au profit d’une organisation ou entente terroriste ». AFP
Gaza: l’Afrique du Sud demande davantage de mesures d’urgence à la CIJ contre Israël
L’Afrique du Sud demande à la Cour internationale de Justice de prendre une nouvelle ordonnance contre Israël. Dans une requête déposée mercredi soir, Pretoria alerte sur la famine à Gaza et demande aux juges d’ordonner la fin des combats. L’Afrique du Sud accuse Israël de violer la convention sur le génocide…C’est la deuxième fois que Pretoria demande des mesures supplémentaires à la plus haute juridiction de l’ONU, qui siège à La Haye, sa première demande en février ayant été rejetée. L’Afrique du Sud demande donc aux juges d’ordonner d’urgence, tant à Israël qu’au Hamas, de mettre fin aux combats, de libérer les otages et des prisonniers. Pretoria invite aussi les juges à ordonner à Israël de lever le blocus sur la bande de Gaza et d’assurer l’accès des Gazaouis à l’aide humanitaire. Et surtout, l’Afrique du Sud demandent aux juges de rappeler que tous les États membres de la convention sur le génocide doivent s’abstenir de toute action armée, ou de tout soutien. Autrement dit, l’Afrique du Sud demande aux juges d’ordonner un embargo sur les armes. RFI